Juillet 1900 :
Transport de matériaux et construction de la muraille nord de la culée droite du pont du Moulin et Réfection du haut des parapets sur les fonds de Serpégier.
Pour ce chantier on retrouve des journées de charrette à 2 colliers pour 12 francs ou 1 collier pour 6 francs. Une journée d’homme s’élève à 3 francs. Une journée de maçon avec son manœuvre 7 francs.
Les travaux vont s’élever à la somme de 2072 francs avec l’achat de la chaux. Résumé du compte des syndics sortant 2392- 2072 restent 320 francs qui sont remis aux nouveaux syndics.
La transmission se fait en monnaie sonnante et trébuchante. A cette époque la valeur s’exprime en Francs or, les pièces sont en or ou argent. Pour cette transmission financière le maire est présent. Les syndics sortant sont Bonnefoy et Arnaud, entrant Richaud, Marius Pascal.
Valeur du franc par rapport à l’euro en 1906 vaut 3,90 euros.
Les années passent pour arriver au 6 juin 1909 :
Les syndics se réunissent en mairie. Sont élus : Arnaud Charles, Jauffred Hyppolite, Arnaud André.
Les Syndics sont élus pour trois années, sont renouvelable toutes les années, le membre sortant sera le plus ancien, et ainsi de suite pour les années suivantes.
Recettes des années 1902-1903-1904-1905-1906-1907-1908. Les recettes viennent de l’excédent des 320f, pour le pâturage ou herbage soit au printemps ou en automne, et de la mairie de Peyresq.
Les recettes vont s’élever à 2950 francs.
Les dépenses de juin 1902 au 6 juin 1909 :
Elles sont consacrées à rétribuer des journées de travail pour la réparation du chemin de Serpégier, imposition, salaire du garde. Réparation de la conduite de la fontaine Riou, réparation du chemin d’Ondres, réparation de la balance du Riou, le total va s’élever à 2048 francs.
Nouvelle élection. Nous trouvons un délibéré fait à sieur Simian Adrien don de bois pour la construction d’un balcon et cabanon.
Valeur du franc de 1901à 1910 : 3.93 euros
Valeur du franc en 1916 : 2.61 euros
Valeur du franc en 1920 : 0.98 euros
Valeur du franc en 1925 : 0.873 euros.
Le 6 juin 1909 renouvellement des syndics : Jauffret et Arnaud.
Séance du 11 février 1914 élection de nouveaux syndics : Balp Louis, Roux Fréderic, Roux Joseph.
Suite aux différentes dépenses il reste en caisse 215,10 francs.
3 aout 1914, l’Allemagne déclare la guerre.
Plus aucune réunion, seules des dépenses apparaissent : garde de la forêt, entretien du canal, réparations de bâtiments communaux, toits des écoles, nettoyages des tuyaux des fontaines d’Ondres, lavages des fontaines du village, du bois pour les écoles, installation des lampes électriques pour l’école.
Arrive 1918 et la fin de la guerre :
Nous trouvons l’achat d’un feu d’artifice pour la somme de 120 f, achat d’un piston pour la pompe à incendie.
Le 10 décembre 1919 apparait la première réunion après l’armistice, suite aux recettes et dépenses il reste 84.80 francs en caisse.
Une assemblée générale a lieu le 30 mai 1920, des noms apparaissent que nous avons connus Mr Braghetti Charles, Joseph andré, Jaume Marius. Un compte de dépôts est ouvert auprès de la Banque de France, des chéquiers apparaissent au nom du syndicat, possibilité d’acheter tous titres, bons du trésor de la défense Nationale.
Dans les années 1920, 1921,1922 dans les frais apparaissent : impôts, traitement garde champêtre, réparation chemin d’Ondres à Serpegier. En 1922 apparaisse des frais de publicité pour la vente de coupe de bois 15 francs. Des dépôts de fond à la Banque de France. Payer l’ingénieur du génie rural pour l’étude du canal du Verdon. Abonnement au journal l’Echo Forestier20francs.
Apparaisse des propositions de vente de bois aux ayants droits. ».
On peu lire : La guerre a causé de si grands vides chez les agriculteurs et rendu si rare la main d’œuvre, cela nous oblige pour suppléer à ce manque de bras, si nous ne voulons pas voir nos terres revenir incultes, a chercher des améliorations pour abréger nos travaux ».
Création de chemins :
Chemin du Clos, quartier de la Chapelle, restauration du Ravin du Perier. Les fonds nécessaires ne peuvent être prélevés sur les fonds de la commune, la montagne de Serpegier pourrait aisément en couvrir les frais et ce serait la richesse du pays.
Procès verbal de la délibération de l’Assemblée Générale pour la vente d’une partie des bois de la montagne de Serpegier, ces fonds sont destinés aux améliorations agricoles, créations de chemins.
1er : Chemin routier partant du village, traversant les propriétés situées au dessus du village pour aboutir quartier des Clos.
2er : Création d’un chemin routier partant du quartier de la Chapelle de Saint Joseph pour aboutir au quartier des Sagnes.
3er : De mettre a l’étude un avant projet de canal en dérive du Verdon.
4er : Les améliorations projetées visent en même temps que la commune, les hameaux d’Ondres et de la Rivière
5er : En un mot toutes les améliorations agricoles qui peuvent rendre les services aux habitants de la commune.
Il a été procédé au vote, liste de 82 personnes, dont 12 personnes d’Ondres. La majorité étant obtenue, le procès verbal a été clos. La coupe de bois a été vendue à Monsieur Blanc Marc pour la somme de 70 000 francs en date du 4 mai 1923. Une subvention de 41 317 francs vient se rajouter à la coupe de bois. Dans les recettes et dépenses sur l’année 1924, les herbages de Serpegier, les impôts de Serpegier : 80 francs, les journées de marquage de la forêt 150 francs. En 1925 apparaissent les conditions de l’adjudication des alpages, on retrouve dans les différents conditions de location, la durée un an, l’adjudication sera payé en deux fois juillet et octobre. La montagne ne pourra contenir que trois cents bêtes, cela pourra monter au nombre de cinq cents s’il paie la taxe communale. Les syndics se réservent le droit de compter le troupeau toutes les fois qu’ils le jugeront nécessaire. La séance du 6 septembre 1925 finira l’étude sur ce quart de siècle de l’association syndicale de Serpegier.
De cette période couvrant un quart de siècle, nous pouvons retenir qu’il y a eu une période avant-guerre pendant laquelle les recettes proviennent essentiellement des pâturages et que malgré une monnaie forte, il n’est pas entrepris de grands travaux hormis sur le pont du moulin.
Mais la guerre va bouleverser la vie du village par le départ au front de nombreux hommes et Serpegier semble se mettre en sommeil.
A La fin de la guerre les finances sont au plus bas, et dans cette période d’après-guerre, on note le début des ventes de bois. La remise en état des terres agricoles vont faire naitre des besoins nouveaux en argent. Notamment pour financer la réalisation d’un réseau routier pour faciliter les communications et l’accès aux champs. C’est à ce moment que la vente d’une coupe de bois importante et l’octroi d’une subvention de l’état va permettre l’ouverture d’un compte auprès de la Banque de France et aussi de financer tous les travaux nécessaires à la modernisation de la commune et ainsi contribuer au bien-être des Thoramiens.